dimanche 17 octobre 2010

Watching Abbas Kiarostami

Voilà un réalisateur iranien triste et cérébral qui me rappelle un peu Rohmer. Dans une dimension théâtrale verbale et une caméra proche du vertige avec une Juliette Binoche méconnaissable et sublime accompagnée d’un partenaire William Shimell au charme langoureux et à la voix traînante. Copie conforme. Un conte sur l’érosion du couple. Le prétexte : de la perception d’une œuvre originale par rapport à sa copie dans une Italie désuète de Toscane. Il nous emmène le long d’une promenade dans une communication où l’invention d’une relation de couple usée mène les deux personnages qui viennent de se rencontrer dans une sincérité telle qu’elle va logiquement supprimer le désir de l’homme pour elle. Juliette Binoche a bien mérité son prix d’interprétation à Cannes pour décrire une femme amoureuse mais nerveuse, amoureuse mais pleine de reproches, amoureuse mais nostalgique. Abbas Kiarostami, un regard sur l’amertume d’une triste quadra abandonnée par son mari devenu égoïste par ennui ? Faut-il voir son film absolument ? Moi je dis non.


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